Superstition Religion et Pauvreté

SUPERSTITION, RELIGION ET PAUVRETÉ DANS LE MONDE ET AU BÉNIN

La superstition est certainement une des principales racines de l'inertie et de la misère dans le passé universel et dans le présent Africain.

En 2009, la firme de sondage Gallup a voulu étudier la question de façon “scientifique”. Ils sont partis dans 114 pays sur tous les continents et dans chaque pays 1000 personnes ont été interrogées face à face. Malheureusement ils ne sont pas venus sonder les populations au Bénin.

De façon concrete, chaque répondant devait indiquer dans quelle mesure il estime que la religion est importante voire vitale dans sa vie quotidienne. La moyenne mondiale était de 84%. Le principal constat était que les pays dont les populations ont indiqué en grand nombre leur attachement à la religion sont aussi les pays les plus pauvres économiques en utilisant le PIB et le PNB comme mesure de richesse.
“La religion est l’opium du peuple” Karl Marx

Le Bangladesh et le Niger se situaient à l’extreme avec plus de 99% de la population répondant positivement. Ces deux pays sont non seulement très pauvres mais connaissent fréquemment des episodes de violence.
Estonie 16%, Japon 24%, France 30%, Canada 42%, Israel 51%, Cote d’Ivoire 88%, Nigeria 96%
Les Etats-Unis sont un des rares pays très riches avec une proportion significative de la population (65%) prenant sa foi religieuse très sérieusement.

Le graphe ci-dessus présente les résultats d’une autre étude similaire à celle conduite par Gallup.
Les facettes de la superstition au Bénin sont multiples :
  • l'engouement excessif pour les religions modernes et traditionnelles
  • les dégâts réels et imaginaires de la sorcellerie dans nos communautés
  • la vulnérabilité de la populace aux arnaques, fraudes et aux promesses d'argent facile
  • le fort taux de mortalité
  • le retard scientifique, et le faible taux d'alphabétisation
  • le fatalisme et la paresse

L'engouement excessif pour les religions

Ce n’est pas par hasard que les colons ont choisi d’envoyer des missionnaires religieux dans leurs escapades colonisatrices, ce n’est pas non plus par hasard qu’ils ont utilisé la conversion religieuse de masse comme un des piliers de leur domination des nouvelles terres conquises. Pendant des décennies d’ailleurs, la liturgie catholique était en latin et incomprehensible aux autochtones. Les passages qui étaient traduits et fréquemment prêchées aux masses mettaient l’accent sur la supposée vertu de la docilité et de la pauvreté et le fait que les nouveaux colonisés ne devaient pas se préoccuper de leur condition matérielle, de peur d’aller en enfer après leur trépas.

Les dégâts réels et imaginaires de la sorcellerie

L'impact de la crainte de la sorcellerie et des gris-gris sur la faible collaboration et le faible taux d’entrepreneuriat, l’exode rural massif avec les bras valides qui désertent en grand nombre les villages et villes intérieures pour les quelques metropoles côtières. Ces gens laissent parfois derriere eux des terres fertiles et de bons emplois pour devenir des conducteurs de taxi-moto (zémidjans) ou des mendiants à Cotonou.

La vulnérabilité de la populace aux arnaques

Le scandale financier national ICC Services pèse encore lourdement dans la memoire collective, notamment avec le démarrage récent des procès. A part ICC, il y a aussi les marabouts, le phénomène des “gaymans” et toute une panoplie de fraudes déguisées en systèmes pyramidaux, y compris certains sous-tendus par des produits médicaux non testés et autres promesses mirobolantes). Il y a un mythe particulièrement tenace dans notre culture : la croyance au "jackpot". L'expression populaire : "Danwè doni" résume à elle seule l'idée "saugrenue" que la richesse matérielle ne peut être acquise que de façon soudaine, par l'intervention magique d'un "dieu" (ici le serpent). C'est un véritable problème d'ordre culturel qui mérite un article entier.

Le fort taux de mortalité

Le fort taux de mortalité à la naissance, le fort taux de mortalité du fait de maladies pouvant être prévenues ou facilement guéries, la faible espérance de vie, l'insuffisance du taux de vaccination, la reticence aux visites pré-natales, aux visites médicales, aux medicaments modernes, etc. Ce point est plus délicat puisque les hôpitaux ne sont pas toujours accessibles ou équipés en ressources et en personnel competent.

Le retard scientifique et le faible taux d'alphabétisation

Le retard scientifique, et le faible taux d'alphabétisation des adultes (personnes âgées de plus de 15 ans dans le pays), le taux serait d’environs 50% chez les hommes et d’environs 27% chez les femmes. Autrement dit 73% des femmes adultes béninoises ne sauraient pas lire et écrire couramment. (Source: CIA World Fact-book, Version 2017). Il y a une certaine reticence des personnes adultes à s’alphabétiser, à apprendre les concepts scientifiques (meme lorsque ceux ci sont applicables au domaine d’activité de l’individu); et une reticence à permettre aux enfants, notamment aux filles de finir leur scolarité, surtout en milieu rural. Si la superstition est une des racines de la pauvreté, l’ignorance est l’une des racines de la superstition.

Le fatalisme et la paresse

Le fatalisme et la paresse (surtout des hommes au chômage en milieu citadin). Par exemple, si un restaurant a du succès, une partie de la population au lieu d’apprécier le choix judicieux de l’emplacement, le menu exceptionnel, la qualité du service clientele, va préférer faire circuler des rumeurs dans le genre: “c’est parce que le patron du restaurant a fait de bons gris-gris que son restaurant marche et le mien ne marche pas”. Si ma société ne parvient pas à décoller, au lieu de chercher les causes dans mes carences managériales ou la performance de la concurrence, je peux choisir d’accuser la tante ou la grand-mere du village, pour mes problèmes commerciaux.
La vieillesse qui est une phase de la vie, célébrée, assistée et outillée sous d'autres cieux, est souvent crainte et/ou calomniée dans nos sociétés. A partir d'un certain âge, les rumeurs et accusations de sorcellerie commencent à fuser. Et les personnes âgées se cachent dans la pénombre des chambres ou se mettent à souhaiter le départ de ce monde.

Opinion

Je n’ai pas de problème avec la religion (qu’elle soit traditionnelle ou importée). J’ai par contre un problème avec la superstition. Étant chrétien, ayant grandi dans une famille religieuse, ayant écrit sur la chrétienté (Evangile Pratique publié en 2017 http://bit.ly/evangile3 et La Bible Essentielle, publication espérée pour 2019) et ayant étudié les autres religions universelles, j'espère que vous comprenez que je ne veux pas promouvoir l'athéisme ou nier les retombées positives de la religiosité sur nos sociétés. Mais on dirait que nous exagérons un peu en Afrique, et surtout au Bénin. Donc le focus ici est sur les inconvénients de la superstition, et ce qu'on peut faire pour ajuster la balance.
D’ailleurs ici même, dans le creuset du think tank Benin du Futur nous avons fait des etudes qui ont exploré en quoi notre heritage culturel y compris le vodoun pouvait contribuer au développement et comment des opportunités abondent actuellement dans le domaine du tourisme religieux.

Aussi j'ai principalement pris l'expression "superstition" qui va au delà des religions et incorpore un ensemble de moeurs, habitudes, croyances collectives, etc.. Chaque religion renferme des elements qu’un observateur externe peut à raison considerer comme des superstitions. Mais une religion est une construction sociale beaucoup plus complexe et plus riche que ses propres superstitions, dogmes et rituels.
Est-ce une coïncidence que les pays où les gens vont à la messe, à la mosquée, au temple et au couvent en grand nombre, de façon régulière (taux de fréquentation des lieux de culte, taux de remplissage des espaces et édifices de culte) sont actuellement les pays les plus pauvres et les moins avancés, les pays les plus instables et dangereux ? Simple corrélation ? Causalité ? Et si oui, dans quel sens? Est-ce la misère qui fait courir les gens vers Dieu ou leurs dieux ? Est ce la religiosité excessive qui les maintient dans la pauvreté ? Ou est ce un cycle dans lequel chaque élément renforce l'autre ?
Dans la première proposition, l'état de pauvreté serait le fait de croyances et doctrines qui embrigaderaient les croyants dans la résignation et l'inaction face aux obstacles de la vie, dans l'espoir d'une vie meilleure dans l'au-delà.
Dans la deuxième proposition, on considérera que le recours à la religion (moderne surtout) est une voie d'échappement à la dureté de la pauvreté quotidienne. Une sorte de cure psychologique et thérapeutique qui permet aux masses de s'accommoder d'une situation qu'elles considèrent comme désespérée.
Dans tous les cas, l'endoctrinement qui en résulte condamne bien souvent les populations à la stagnation. Après tout, il serait plus facile au chameau de passer par le trou d'une aiguille qu’au riche d’aller au paradis céleste.
Mais dans le cas particulier du Bénin, Il est à noter que la volonté de résister aux "ennemis" et de combattre la "sorcellerie" familiale, font partie des raisons qui incitent une large partie des populations à s'engager dans les églises évangéliques. Les séances de prières enflammées et les invocations contre "Satan" s'expliquent majoritairement par cette crainte permanente de l'envoûtement et de la sorcellerie. Ce n'est d'ailleurs que sous ce prisme que l'on peut apprécier la prolifération du syncrétisme sous nos cieux : On va à l'église pour aller au Ciel (Croyance en un au-delà et à l'enfer), et on va chez le féticheur du village pour résister face à la sorcellerie (Croyance à l’envoûtement).

Une approche populaire au moyen âge avec la chrétienté sous les monarchies européennes et avec l'islam pendant sa phase d'expansion depuis son bassin oriental pour conquérir le monde, était le mariage étroit entre l'appareil étatique et l'institution religieuse. Si cette approche a permis de contrôler les populations et permis aux religions de s'étendre, elle a aussi entraîné beaucoup de guerres et montré ses limites. Cela a d'ailleurs conduit à l’avènement de la laïcité qui est devenue populaire après la tempête des lumières et des révolutions politiques et scientifiques européennes.
Dans le Dahomey pre-colonial, le souverain absolu contrôlait non seulement l'appareil étatique mais aussi la vie religieuse à travers la gestion des couvents, les sacrifices animaux et humains, et l'organisation des cérémonies religieuses.
Il est aussi possible de dissocier les composantes de l'offre religieuse et de promouvoir les éléments considérés comme bénéfiques dans le long terme pour la société.
Aux États-Unis pays très religieux mais riche, la liturgie se focalise généralement plus sur l'animation musicale et artistique de haute qualité que sur la prière et les rituels. L'évangile se focalise moins sur le diable (et les combats avec les mauvais esprits), et se concentre plus sur l'interpretation intellectuelle des écritures, sur l’actualité, et sur le développement personnel des paroissiens et leur motivation psychologique et émotionnelle (comment réussir dans les affaires et son ménage, et comment augmenter les donations à la congrégation et au pasteur).
On peut aussi analyser les données collectées par Gallup à l’échelle des Etats Américains. En faisant cela on remarque que dans les Etats du Mississippi et de l’Alabama, les deux Etats les plus pauvres du pays, on observe aussi que 85% et 82% de la population estiment que la religion est très importante pour eux. Ces chiffres sont largement supérieurs à la moyenne américaine de 65% pour tout le pays.
Les États Unis sont riches mais aussi très violents, et ont la plus grande population carcérale au monde. Mais l'explication de cette situation est à analyser dans le contexte d'autres phénomènes comme la prolifération des armes à feu, la violence dans laquelle le pays a été bâti (extermination des indiens, esclavage puis ségrégation des populations d'origine africaine, etc.), la forte immigration, les lois parfois iniques, la criminalisation des narcotiques, etc.. et non de la religiosité du pays. Toutefois certaines régions où les populations sont moins scolarisées et adhérent à des courants extrêmes de chrétienté sont aussi celles où les fusillades de masse et autres crimes sont le plus récurrent.
En Chine et dans les pays d'Asie de l'Est, l'accent a été mis depuis les temps impériaux sur la philosophie religieuse (préceptes moraux et intellectuels), notamment le confucianisme, et sur les arts martiaux et danses (dimension athlétique et artistique des courants religieux).  Les cultes et superstitions ont par contre été découragées ou réprimées à divers degrés avant et pendant le règne du parti communiste qui continue actuellement de gouverner le pays.

Au lieu de promouvoir la religion vodoun dans son entièreté et sous sa forme crue, il serait plus judicieux au gouvernement et aux acteurs du secteur privé de le dissocier, et de promouvoir la musique vodoun (élément principal sur lequel la diva Angelique Kidjo et certains artistes et groupes locaux populaires ont bâti leurs carrières musicales), les danses vodoun, les masques vodoun, les costumes et l'art vodoun.
Quoiqu'on dise les fléaux comme la sorcellerie, le mariage forcé, le mariage des enfants, les abus sexuels sur les mineurs, l'excision, la non-scolarisation des filles, et d'autres formes de superstition, sont monnaie courante dans les couvents depuis des générations, et sont difficilement dissociables de la religion vodoun telle que pratiquée au Bénin, surtout en milieu rural.
Les monticules de terre trempées de sang, de sodabi (boisson alcoolique obtenue en distillant du vin de palme) et d'huile de palme, et les pénis d'argile que les Legba brandissent parfois, manquent de finesse artistique et n'ont pas reçu l'apport du grand génie de nos artistes contemporains. Les ossements humains et animaux en dessous tourmentent les âmes des victimes et retardent le pays et les communautés d'une manière que je ne pourrai expliquer qu'avec un autre article ou un livre entier.

Les statuettes en bois et les Assins forgées en fer ou en bronze pour les manes ancestrales, par contre sont beaucoup plus élégants avec leurs nombreux motifs intriqués.
Le nombre de touristes étrangers que le vodoun dans sa présentation actuelle attire au Bénin est immatériel. Même pour le festival annuel de Porto-Novo que le gouvernement actuel organise annuellement avec beaucoup de soins et de frais, les quelques touristes curieux qui y assistent sont insignifiants en comparaison avec les foules drainées par d'autres attractions touristiques religieuses internationales.
Au même moment, dans le salon de la plupart des riches de la planète quelque soit leur continent, il est possible d'identifier au moins une statuette ou masque d'origine africaine ou d'inspiration africaine.
Pour les autres mouvements religieux (chrétiens, musulmans et autres), il faudra une consolidation progressive des sites afin d'avoir quelques grandes paroisses dans chaque ville, suivant le modele de l’église catholique romaine, au lieu de la configuration actuelle où tout le monde veut être son propre pasteur, avec une multitude de bouts d'églises sur chaque ruelle.
L'Etat pourra enlister les organes d'éducation et les médias radio et télé pour qu'ils développent des programmes qui renforcent les vertus civiques, le doute méthodique et la curiosité scientifique pour l'ensemble de la population.

Des développements similaires ont été observés dans une moindre mesure en Asie du Sud où différentes formes de yoga (un art religieux à l'origine) ont été développées puis exportées vers l'Occident et le reste du monde. La région reste encore très religieuse et superstitieuse notamment avec le fort encrage de l'hindouisme, du bouddhisme et de l'Islam dans la région. Cet encrage s'accompagne naturellement par la présence de fortes tensions inter-religieuses, de conflits armés et d'une forte misère (deuxième bassin de pauvreté juste derrière l'Afrique).
L'Amérique latine est très catholique, très superstitieuse, très pauvre et très violente (région avec l’index de crime le plus élevé du monde).
En Europe et en Russie, il y a aussi beaucoup d'églises et de lieux de prières, mais ils sont fréquentés majoritairement par les grands-mères et les nouveaux immigrants, et sont désertés par la jeunesse et la population active.
L'Afrique est très religieuse et superstitieuse. Elle est très pauvre et très instable. Le Bénin est très religieux, superstitieux et pauvre (PIB/habitant et IDH). Toutefois contrairement à d'autres pays africains y compris le grand voisin nigérian, les groupes religieux s'entendent et vivent dans la fraternité, l’amitié et dans une tolérance remarquable.
Au Bénin, le gouvernement prend déjà des mesures pour encadrer les groupes confessionnels, tout en respectant les libertés religieuses constitutionnelles des populations. Cela passe par l'application des textes de lois actuels, notamment les obligations d'enregistrement et d'autorisation des différents corps religieux, le respect des normes relatives au bruit et à la salubrité, l'interdiction de l'installation anarchique sur les voies et artères publiques, la mise en règle de la situation foncière des lieux de culte et de prière, la création d'arènes pour les masques et autres cultes qui dans le passé courraient et bloquaient la circulation routière, la proscription des pratiques qui portent atteinte à la vie humaine et au bien être des populations, la responsabilisation des leaders religieux pour les choses qui se passent dans leurs congrégations, etc..

Trois cent six ans avant Jesus Christ, Epicure disait déjà que: “Le savoir a également une grande place puisqu'il doit permettre de supprimer les craintes et superstitions.”
La gratuité et le caractère obligatoire de l'enseignement primaire est de nature à promouvoir à moyen terme l'alphabétisation et l'instruction effective des enfants (adultes de demain). L'enseignement secondaire ou professionnel devrait aussi à terme devenir obligatoire.
L'extension progressive du réseau électrique et de la connexion internet dans le pays aura aussi un effet positif sur l’ouverture d’esprit de la population et leur perméabilité aux idées scientifiques et techniques, sans lesquelles le développement n’est jamais possible.


Dallys Tom Medali | Benin du Futur, Think Tank


Bénin du Futur


Opérant principalement au Bénin, aux Etats-Unis et en France, Bénin du Futur est un creuset de réflexions pour l'animation de recherches et la conduite d'études destinées à éclairer les gouvernants, les milieux d'affaires et les citoyens sur les grands enjeux de développement du Bénin. Nos centres d’intérêt principaux sont: l'éducation, la finance, la gouvernance, le développement inclusif ainsi que l'énergie et les infrastructures. 
Dallys Tom MEDALI
Dallys Tom MEDALI est un membre fondateur et le Président du think tank Benin du Futur. Il est aussi un Expert-Comptable accrédité par l’Etat de New York aux Etats-Unis, un Expert dans la lutte contre la fraude financière et le blanchiment d’argent. Précédemment, Dallys a travaillé pour les cabinets internationaux d’Audit et de Consulting PWC, BDO et AMERICAN AUDIT à New York où il a audité, conseillé et assisté les plus grandes banques du monde et d’autres multinationales. Il a aussi travaillé dans le Transport Maritime avec l’entreprise danoise MAERSK au Benin. Il est titulaire d'un Master en Comptabilité de l’Université de Wake Forest aux USA, d’un Diplôme d’Etudes Comptables et Financières de l’Académie de Nantes et d’un Diplôme de Technicien Supérieur en Gestion des Entreprises de l’ENEAM à Cotonou. Il est l’auteur d’une multitude d’ouvrages et prépare actuellement son doctorat aux Etats-Unis. Ses principaux centres d’intérêts sont la finance, la gouvernance publique, l’éducation, et l’entrepreneuriat.

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